Juliette Deplage
Les sept soeurs, tome 3 - Lucinda Riley
Résumé :
« Star d'Aplièse est à un carrefour de sa vie après le décès brutal de son père bien-aimé, le millionnaire excentrique surnommé Pa Salt par ses six filles, toutes adoptées aux quatre coins du monde. Il leur a laissé à chacune un indice sur leurs origines, mais Star, la plus énigmatique, hésite à sortir du cocon qu'elle s'est créé avec sa soeur CeCe.
Désespérée, elle décide de suivre le premier indice, qui l'entraîne dans une librairie de livres anciens à Londres… Un siècle auparavant, l'indépendante et entêtée Flora MacNichol jure qu'elle ne se mariera jamais. Elle est heureuse et en sécurité dans sa demeure du Lake District, vivant à proximité de son idole, Beatrix Potter, lorsque divers événements qu'elle ne maîtrise pas l'entraînent à Londres, dans la maison de l'une des hôtesses les plus réputées dans la haute société edwardienne : Alice Keppel.
Flora est tiraillée entre un amour passionnel et ses devoirs envers sa famille, mais arrive à trouver sa place sur l'échiquier – qui comporte des règles que seuls certains connaissent, jusqu'à ce qu'un mystérieux gentleman lui révèle ce qu'elle a cherché durant toute sa vie… »

Mon avis :
Ce tome 3 m'a transportée dans les décors les plus susceptibles de me plaire : l'effervescence londonienne, la campagne anglaise d'aujourd'hui et du siècle dernier et... le lieu de la librairie ! On rencontre même la célèbre figure de la littérature jeunesse Béatrix Potter...
Star est la soeur qui m'intriguait le plus depuis que j'ai débuté cette saga. Discrète et vivant dans l'ombre de sa soeur CeCe, elle gardait une certaine part de mystère depuis le début. J'attendais donc qu'elle se révèle plus à nous avec ce tome, une fois partie à la recherche de ses origines. Qu'en est-il ?
Comme pour les deux tomes précédents, ce ne sont pas les personnages du présent qui m'ont le plus enchantée mais ceux du passé, ayant malheureusement pour la plupart, un destin tragique. Celui de l'ancêtre de Star : Flora, était passionnant. Terrible mais poignant. De 1909 à 1944, au coeur de l'aristocratie anglaise, Lucinda Riley nous propose de nouveau un portrait de femme magnifique où son osmose avec la faune et la flore nous plonge dans les pages de ce récit avec un côté magique. L'histoire d'amour entre Flora et Archie et les différents obstacles à leur bonheur m'ont vraiment émue. Toute ma cruauté de lectrice s'est exprimée dans cet épisode. Bon... Après tout... Ce n'est qu'une fiction... On a le droit de vouloir voir disparaître certains personnages aussi gentils soient-ils… Non ?
Pour les "mais", j'ai trouvé certains éléments un peu forts de café. Au moment où il y allait avoir une révélation, les personnages étaient coupés dans leurs élans ou alors le secret était maintenu coûte que coûte dans un suspense irritant. C'était un procédé répétitif et brusque.
Le sacrifice par amour est un des liens incontestables entre Flora et Star, mais j'ai été déçue de l’évolution trop peu prononcée de cette dernière. Elle brille par l'influence bénéfique qu'elle a sur son entourage mais ses nombreuses hésitations et son caractère extrêmement introverti ne m’ont pas fait accrocher autant que je l’aurai voulu avec elle. J’ai vu peu de changements même si je ne m’attendais pas à ce que l'autrice dénaturalise radicalement le caractère de son héroïne et ne lui soit plus fidèle, mais qu’elle soit un peu moins craintive tout de même ! Par contre, j'ai apprécié le fait qu'elle assume son positionnement vis-à-vis de son idéal de vie malgré les avis divergents de ses proches.
Globalement, j’ai encore passé un très bon moment où le passé se fond dans le présent avec des romances mouvementées et une période historique intéressante sous le règne d'Edward VII. Malgré les quasi 800 pages, je n'ai ressenti aucune longueur mais un peu moins d'émotions qu'avec le second tome.
Le mystère autour de Pa Salt reste entier ! Il me tarde d'avoir plus d'indices.